Et si se n'était qu'un rêve
Je suis là, assis sur ce vieux canapé d'osier tréssé bien à l'abri sous la toiture de bois
de la terrasse, poutres tordues de vieux bois ramassés ici et là ,chaleureuse terrasse
aux planches larges et inégale noires et chaude étalées sous mes pieds , je rêvasse
en attendant le couché du soleil rouge du sang des hommes.
Combien sont il tombés à l'heure du crépuscule, combien de cris insoutenable
du fond d'une prison; attachés, torturés, écartelés, sang jaillissant entre les membres
inondant le sol froid puant d'excrément , combien de mères meurtries de larmes
à l'instant, les mains sur le visage appellent un dieu, un saint, un ange dans toutes les
langues du monde et qui ne vient jamais.
Ma main crispée sur le cousin le porte sur mon ventre qui durci par la peur me fait
un peu souffrir. Ma lâcheté est bien réelle elle est là cachée tout au fond de mon ventre
elle ne dit pas son nom mais elle est bien là. Elle veut se cacher tout au fond des douceurs
de la nuit, des chants des grillons , des senteurs descendant des collines , des cris d'amis
qui arrivent pour l'anniversaire de l'un de nous autour d'un gâteau trop gros que bien
de langues affamées lécheraient le papier gras ...
J'entends un cri quelques part ...
Lilas